Inondation de juin 2000
L'inondation du 9 au 11 juin 2000 est la plus importante qui s'est produite dans la vallées depuis 1875, soit depuis 125 ans !
Les causes de cette inondation catastrophique : l'évènement pluvieux à l'origine est exceptionnel par son ampleur spatiale (bas de piémont pyrénéen), sa localisation, centrée autour de Saint Sulpice et sa durée (135 mm tombés entre le 9 au soir et le 10 au matin). La saturation des terrains par des pluies précédent l'évènement a aggravé le phénomène mais surtout, l'état des bassins et des cours d'eau a favorisé des transferts de flux et une montée rapide de la crue.
L'importance croissante de l'inondation vers l'aval est due à l'alimentation en pluie sur l'ensemble du bassin versant et elle s'est développée au fur et à mesure de sa descente. Le barrage de Mondely, équipé d'un évacuateur fixe, n'a pas fait de lâchers.
L'impact de l'inondation a été très fort sur l'ensemble des communes, sur les habitations et les ouvrages présents dans la plaine. Les ruptures de berges ont organisés les premières submersions et générés des lignes de courant. Les aménagements de la plaine ont fortement conditionnés la dynamique de submersions : tous les remblais routiers perpendiculaires à l'axe de la Lèze ont fait office de barrage. Par certains endroits, la plaine étant plus basse que le lit mineur, les débordements ont eu du mal à revenir dans la rivière (surtout de Lagardelle à Labarthe où les pentes sont très faibles).
À l’aval de Pailhès, la crue a peu débordé, du fait surtout de l’encaissement important de la Lèze. Les débordements ont surtout été générés par des ruptures de berges et des embâcles dans le lit ordinaire, inondant les points bas de la vallée, sans aller véritablement jusqu’au pied de l’encaissant.
À l’amont d’Artigat, l’inondation prend de l’ampleur, et son extension atteint à présent l’encaissant. C’est à partir d’Artigat que cet événement prend sa dimension exceptionnelle en terme d’extension, occupant la quasi-totalité de la plaine alluviale fonctionnelle. De nombreuses ruptures de berges sont signalées, conditionnant une dynamique particulière de l’inondation, avec des courants de crue importants.
À Artigat, le remblai de la D 609 a fait barrage, et l’inondation à l’amont de celle-ci a atteint la D 9. À l’aval de ce remblai, la crue s’est étendue de part et d’autre du lit, jusqu’à l’encaissant en rive droite, et submergeant le camping en rive gauche. Les apports des coteaux ont aggravé l’inondation en rive gauche, particulièrement au nord du village (Rau Jacquard).
Entre Artigat et le Fossat, l’inondation s’étend uniformément en rive droite et gauche jusqu’à l’encaissant, avec des perturbations générées par les apports de coteaux, en particulier en rive gauche le long de la D9 en remblai. Des accumulations d’eau couplées à l’inondation de la Lèze ont coupé la route au niveau de Bigorre. C’est aussi les apports des affluents secondaires qui ont généré des débordements dans Artigat et dans le Fossat, visibles en rive gauche. Dans la plaine, les ruptures de berges sont toujours localisables, et de grands chenaux de crue sont cartographiables, illustrant la dynamique de la crue.
Au Fossat, l’inondation s’est largement développée en rive droite, submergeant le lotissement où les niveaux ont atteint plus de 0,6 m dans les maisons, les témoignages concordent sur la rapidité de la montée de crue et la violence des courants. Les affluents de rive droite sont aussi largement mis en cause dans la dynamique de l’inondation. À l’aval du Fossat, la D 9 a été submergée à hauteur de Poutéou.
Entre le Fossat et la confluence avec le Latou, l’inondation garde un caractère rapide, avec des flux violents jusqu’au pied de l’encaissant. Le maire de St Suzanne, dans son témoignage, compare cette crue à celle de 1937 en termes de niveaux atteints, mais juge celle de 2000 beaucoup plus violente, avec des courants puissants accompagnant une montée de crue rapide.
Dans ce secteur, là encore les affluents de rive gauche aggravent l’inondation de la Lèze ; et sur pratiquement toute la traversée de la commune de Ste Suzanne, la D9 est coupée, son remblai barrant les apports des coteaux et des affluents.À partir de la confluence avec le Latou, la vallée s’élargit et sa géomorphologie va induire une dynamique de crue originale, que l’on va retrouver jusqu’à Lagardelle. Si on trouve toujours ces flux rapides issus de ruptures de berges nettes, les zones d’accumulation d’eau à l’amont de remblais routiers barrant la vallée deviennent systématiques, et ce d’autant plus que la Lèze est à présent perchée par rapport à sa plaine.
Des espaces plus bas que les bords de la rivière sont ainsi largement empruntés par les flux, induisant des « défluviations », toutes proportions gardées. L’eau ne revenant pas à la rivière forme ainsi de grandes étendues à l’amont des obstacles que représentent les remblais perpendiculaires à la vallée.
Cela se retrouve à St Ybars, Lézat, St Sulpice, Beaumont et Lagardelle, où tous les témoignages concordent pour décrire d’immenses « lacs » à l’amont des routes parcourues par d’amples lignes de courant, et des vitesses importantes des flux au droit et à l’aval des ouvrages de décharges provoquant des affouillements et des affaissements de berges.
Entre St Ybars et Lagardelle, la dynamique de la crue est double : elle est d’une part conditionnée par les ruptures de berges et leurs lignes de courant s’éloignant du lit dans un premier temps, puis le suivant parallèlement mais à bonne distance dans un second temps ; et d’autre part perturbée, contrariée, par les aménagements routiers qui casse cette dynamique, obligeant l’eau d’inondation à passer par les ouvrages hydrauliques, qui se résument le plus souvent aux seuls ponts sur la Lèze. L’avantage apparent est de ramener les flux à la Lèze, mais les inconvénients sont de générer des vitesses très fortes dans les resserrements et de provoquer des dégâts importants (ouvrages détériorés, affouillements de berges, ruptures de digues...). L’avantage est apparent car cela ne réduit pas l’extension de l’inondation, particulièrement quand il y a submersion du remblai routier.
À l’aval du remblai de la D12 à Lagardelle, cette dynamique change radicalement, là encore grâce à un fait géomorphologique majeur. Si à l’amont, la vallée de la Lèze est une grande auge alluviale enfoncée d’une centaine de mètres dans les collines mollassiques, elle se transforme brusquement en un large cône alluvial, très plat et très évasé, posé sur la plaine alluviale de l’Ariège même, et fossilisant ses alluvions. Cette morphologie originale explique à elle seule toute la dynamique des crues de la Lèze entre Lagardelle et la confluence, et particulièrement les phénomènes de diffluence que l’on a observés lors de la crue de juin 2000.
Ainsi, les eaux d’inondation ont emprunté les secteurs les plus bas de ce cône, et notamment les talwegs des ruisseaux secondaires (ruisseaux de l’Aiguière et du Lissier), et retrouvent, en partie seulement, le lit de la Lèze à l’aval de Labarthe. Ce retour partiel des eaux vers la Lèze est dû en grande partie au rôle de barrage joué par le remblai ferroviaire traversant la plaine. Mais une partie des flux ne rejoint pas le lit et atteint directement l’Ariège, soit par le ruisseau de l’Aiguère et les fossés agricoles organisant le drainage entre le Marchand et le Val des Cygnes, soit par la plaine du Vernet, en franchissant les passages sous la voie ferrée et en s’écoulant dans le quartier du Moulin.
Il faut noter l’importance de l’extension de cette inondation, supérieure à celle de mai 1977, et dont l’impact a été plus important sur Labarthe à cause de l’extension du bâti en lotissement. Cet impact a été aggravé par le rôle de chenal de crue joué par la D12b, largement empruntée par les eaux d’inondation et où les mises en vitesse ont été importantes. La clinique de Lagardelle a été inondée, bien que située en marge de la zone inondable (0,8 m au-dessus du niveau inférieur de la clinique). Seuls quelques points hauts ont été préservés par l’inondation (Métairie d’en Haut, Bord de Lèze), ainsi que les tertres hors d’eau autour de Labarthe (Lous Aouzelous, Fleuriat, le Pont...).
Au Vernet, les flux ont emprunté les points bas et les fossés de la plaine, avant de se concentrer en deux points de passage sous la voie ferrée (Mimosas et Moulin). Entre ces deux points et l’Ariège, les bas quartiers du Vernet ont été inondés.
Les causes de cette inondation catastrophique : l'évènement pluvieux à l'origine est exceptionnel par son ampleur spatiale (bas de piémont pyrénéen), sa localisation, centrée autour de Saint Sulpice et sa durée (135 mm tombés entre le 9 au soir et le 10 au matin). La saturation des terrains par des pluies précédent l'évènement a aggravé le phénomène mais surtout, l'état des bassins et des cours d'eau a favorisé des transferts de flux et une montée rapide de la crue.
L'importance croissante de l'inondation vers l'aval est due à l'alimentation en pluie sur l'ensemble du bassin versant et elle s'est développée au fur et à mesure de sa descente. Le barrage de Mondely, équipé d'un évacuateur fixe, n'a pas fait de lâchers.
L'impact de l'inondation a été très fort sur l'ensemble des communes, sur les habitations et les ouvrages présents dans la plaine. Les ruptures de berges ont organisés les premières submersions et générés des lignes de courant. Les aménagements de la plaine ont fortement conditionnés la dynamique de submersions : tous les remblais routiers perpendiculaires à l'axe de la Lèze ont fait office de barrage. Par certains endroits, la plaine étant plus basse que le lit mineur, les débordements ont eu du mal à revenir dans la rivière (surtout de Lagardelle à Labarthe où les pentes sont très faibles).
Description de la crue d'amont en aval :
À l’aval de Pailhès, la crue a peu débordé, du fait surtout de l’encaissement important de la Lèze. Les débordements ont surtout été générés par des ruptures de berges et des embâcles dans le lit ordinaire, inondant les points bas de la vallée, sans aller véritablement jusqu’au pied de l’encaissant.
À l’amont d’Artigat, l’inondation prend de l’ampleur, et son extension atteint à présent l’encaissant. C’est à partir d’Artigat que cet événement prend sa dimension exceptionnelle en terme d’extension, occupant la quasi-totalité de la plaine alluviale fonctionnelle. De nombreuses ruptures de berges sont signalées, conditionnant une dynamique particulière de l’inondation, avec des courants de crue importants.
À Artigat, le remblai de la D 609 a fait barrage, et l’inondation à l’amont de celle-ci a atteint la D 9. À l’aval de ce remblai, la crue s’est étendue de part et d’autre du lit, jusqu’à l’encaissant en rive droite, et submergeant le camping en rive gauche. Les apports des coteaux ont aggravé l’inondation en rive gauche, particulièrement au nord du village (Rau Jacquard).
Entre Artigat et le Fossat, l’inondation s’étend uniformément en rive droite et gauche jusqu’à l’encaissant, avec des perturbations générées par les apports de coteaux, en particulier en rive gauche le long de la D9 en remblai. Des accumulations d’eau couplées à l’inondation de la Lèze ont coupé la route au niveau de Bigorre. C’est aussi les apports des affluents secondaires qui ont généré des débordements dans Artigat et dans le Fossat, visibles en rive gauche. Dans la plaine, les ruptures de berges sont toujours localisables, et de grands chenaux de crue sont cartographiables, illustrant la dynamique de la crue.
Au Fossat, l’inondation s’est largement développée en rive droite, submergeant le lotissement où les niveaux ont atteint plus de 0,6 m dans les maisons, les témoignages concordent sur la rapidité de la montée de crue et la violence des courants. Les affluents de rive droite sont aussi largement mis en cause dans la dynamique de l’inondation. À l’aval du Fossat, la D 9 a été submergée à hauteur de Poutéou.
Entre le Fossat et la confluence avec le Latou, l’inondation garde un caractère rapide, avec des flux violents jusqu’au pied de l’encaissant. Le maire de St Suzanne, dans son témoignage, compare cette crue à celle de 1937 en termes de niveaux atteints, mais juge celle de 2000 beaucoup plus violente, avec des courants puissants accompagnant une montée de crue rapide.
Dans ce secteur, là encore les affluents de rive gauche aggravent l’inondation de la Lèze ; et sur pratiquement toute la traversée de la commune de Ste Suzanne, la D9 est coupée, son remblai barrant les apports des coteaux et des affluents.À partir de la confluence avec le Latou, la vallée s’élargit et sa géomorphologie va induire une dynamique de crue originale, que l’on va retrouver jusqu’à Lagardelle. Si on trouve toujours ces flux rapides issus de ruptures de berges nettes, les zones d’accumulation d’eau à l’amont de remblais routiers barrant la vallée deviennent systématiques, et ce d’autant plus que la Lèze est à présent perchée par rapport à sa plaine.
Des espaces plus bas que les bords de la rivière sont ainsi largement empruntés par les flux, induisant des « défluviations », toutes proportions gardées. L’eau ne revenant pas à la rivière forme ainsi de grandes étendues à l’amont des obstacles que représentent les remblais perpendiculaires à la vallée.
Cela se retrouve à St Ybars, Lézat, St Sulpice, Beaumont et Lagardelle, où tous les témoignages concordent pour décrire d’immenses « lacs » à l’amont des routes parcourues par d’amples lignes de courant, et des vitesses importantes des flux au droit et à l’aval des ouvrages de décharges provoquant des affouillements et des affaissements de berges.
Entre St Ybars et Lagardelle, la dynamique de la crue est double : elle est d’une part conditionnée par les ruptures de berges et leurs lignes de courant s’éloignant du lit dans un premier temps, puis le suivant parallèlement mais à bonne distance dans un second temps ; et d’autre part perturbée, contrariée, par les aménagements routiers qui casse cette dynamique, obligeant l’eau d’inondation à passer par les ouvrages hydrauliques, qui se résument le plus souvent aux seuls ponts sur la Lèze. L’avantage apparent est de ramener les flux à la Lèze, mais les inconvénients sont de générer des vitesses très fortes dans les resserrements et de provoquer des dégâts importants (ouvrages détériorés, affouillements de berges, ruptures de digues...). L’avantage est apparent car cela ne réduit pas l’extension de l’inondation, particulièrement quand il y a submersion du remblai routier.
À l’aval du remblai de la D12 à Lagardelle, cette dynamique change radicalement, là encore grâce à un fait géomorphologique majeur. Si à l’amont, la vallée de la Lèze est une grande auge alluviale enfoncée d’une centaine de mètres dans les collines mollassiques, elle se transforme brusquement en un large cône alluvial, très plat et très évasé, posé sur la plaine alluviale de l’Ariège même, et fossilisant ses alluvions. Cette morphologie originale explique à elle seule toute la dynamique des crues de la Lèze entre Lagardelle et la confluence, et particulièrement les phénomènes de diffluence que l’on a observés lors de la crue de juin 2000.
Ainsi, les eaux d’inondation ont emprunté les secteurs les plus bas de ce cône, et notamment les talwegs des ruisseaux secondaires (ruisseaux de l’Aiguière et du Lissier), et retrouvent, en partie seulement, le lit de la Lèze à l’aval de Labarthe. Ce retour partiel des eaux vers la Lèze est dû en grande partie au rôle de barrage joué par le remblai ferroviaire traversant la plaine. Mais une partie des flux ne rejoint pas le lit et atteint directement l’Ariège, soit par le ruisseau de l’Aiguère et les fossés agricoles organisant le drainage entre le Marchand et le Val des Cygnes, soit par la plaine du Vernet, en franchissant les passages sous la voie ferrée et en s’écoulant dans le quartier du Moulin.
Il faut noter l’importance de l’extension de cette inondation, supérieure à celle de mai 1977, et dont l’impact a été plus important sur Labarthe à cause de l’extension du bâti en lotissement. Cet impact a été aggravé par le rôle de chenal de crue joué par la D12b, largement empruntée par les eaux d’inondation et où les mises en vitesse ont été importantes. La clinique de Lagardelle a été inondée, bien que située en marge de la zone inondable (0,8 m au-dessus du niveau inférieur de la clinique). Seuls quelques points hauts ont été préservés par l’inondation (Métairie d’en Haut, Bord de Lèze), ainsi que les tertres hors d’eau autour de Labarthe (Lous Aouzelous, Fleuriat, le Pont...).
Au Vernet, les flux ont emprunté les points bas et les fossés de la plaine, avant de se concentrer en deux points de passage sous la voie ferrée (Mimosas et Moulin). Entre ces deux points et l’Ariège, les bas quartiers du Vernet ont été inondés.
SMIVAL
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