Les crues de la Lèze

Principes généraux d'une inondation dans le bassin versant de la Lèze :

Le bassin versant de la Lèze connaît des inondations par débordement de la rivière. Ce phénomène se déroule en plusieurs phases :

  • Phase 1: l'intensité des précipitations
Les crues dépendent d'abord de la puissance des pluies. Des événements orageux violents sont à l'origine de l'abondance des précipitations. Ceux-ci viennent par des flux d'Ouest et de Nord Ouest, surtout en hiver et au printemps.

  • Phase 2 : le ruissellement sur les versants
Un ruissellement important se déclenche à partir du moment où les précipitations sont supérieures aux infiltrations dans le sol. La forme allongée du bassin favorise la concentration des pluies (les eaux arrivant perpendiculairement à la Lèze confluent rapidement dans l'espace et dans le temps).
Les pentes assez fortes jouent également un rôle important dans la mesure où le trajet de ruissellement, sur un versant abrupt, est plus court. Les eaux arrivent donc plus vite et avec plus de force.
La nature du sol joue également un rôle en fonction de son épaisseur : plus elle est épaisse, plus la capacité de rétention est importante.
La couverture végétale, en fonction de sa densité, limite le ruissellement : les zones forestières au sommet des versants interceptent les pluies alors que les zones de cultures favorisent le ruissellement en raison de la compacité du sol qui bloque la pénétration de l'eau.

  • Phase 3 : l'accélération du courant de la rivière
L'écoulement de la rivière devient turbulent, voire torrentiel. L'eau de ruissellement se rassemble dans l'axe drainant de la Lèze où elle forme une crue qui se propage vers l'aval. La pente hydrographique commande la vitesse d'écoulement donc l'arrivée de la crue vers l'aval. De simples ruptures de la pente, même à faible dénivellation, ainsi que les zones de rétrécissement du lit accélèrent localement le courant.

  • Phase 4 : le débordement de la Lèze
L'enchaînement de tous ces mécanismes aboutit alors au débordement de la Lèze. Ce débordement est un phénomène normal qui peut se produire chaque année. Les débits étant plus élevés, le lit mineur devient insuffisant pour évacuer les excès en eau qui passent alors dans le lit majeur. A cette occasion, l'eau alimente les nappes phréatiques et approvisionne les milieux de vie des végétaux.
On parle d'inondation à partir du moment où les personnes et les biens sont touchés.

  • Phase 5 : la décrue
La dernière phase est celle de la décrue qui s'amorce quand les pluies cessent et que "les sorties liquides dépassent les entrées". La décrue est plus lente dans les zones à faible pente.
Les décrues sont lentes et régulières alors que les crues sont soudaines et irrégulières.

Conséquences de l'inondation sur le milieu :
Une inondation par débordement produit d'abord et surtout des phénomènes d'érosion. Le fort écoulement est, en effet, capable de transporter des matériaux du haut des versants vers la Lèze. La crue peut entraîner une forte érosion des berges par affouillement. Une baisse rapide du niveau de la rivière au moment de la décrue peut aussi engendrer des glissements de berges. La présence d'un couvert végétal est importante pour réduire ce risque.

Une inondation peut produire des dépôts de matériaux sous la forme, par exemple, de boues capables de faire disparaître une récolte.

La submersion d'une infrastructure peut enfin entraîner l'érosion du revêtement. Ainsi, les infrastrucures à proximité de la rivière doivent être plus souvent entretenues, voire refaites.

SMIVAL

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