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L'étude hydraulique aval

L’étude hydraulique du secteur aval vise à examiner les options d’aménagement envisageables sur le secteur le plus densément exposé aux inondations, indépendamment des options d’aménagement en amont (casiers écrêteurs…).

Après un recueil des données et des informations existantes, l’hydrologie (relation pluie – débit) a été analysée. Elle a remis en cause les hypothèses soutenues par les services de l’État depuis juin 2000. Le débit de pointe de la crue de juin 2000 à Labarthe sur Lèze a ainsi été réévalué de 180 m3/s à 250 m3/s. Les autres hypothèses hydrologiques ne sont pas fondamentalement modifiées.

Le secteur aval de la vallée de la Lèze a fait l’objet d’une modélisation hydraulique bidimensionnelle qui établit un lien entre le débit de la Lèze et un couple hauteur – vitesse en tout point du lit majeur.

La cartographie de cette modélisation permet de visualiser assez finement les hauteurs d’eau et les vitesses de courant pour les crues étudiées : 1/5, 1/10, 1/20, 1/50, 1/100, 1/1000. Un croisement des hauteurs et des vitesses permet d’appréhender les zones suivant une classe de dangerosité.

L’impact des principaux remblais du secteur a été examiné :

·        Remblai routier de la RD12 (Lagardelle) :

o   Mise en charge dès la crue cinquantennale, 1,7 m de différence de charge pour une crue centennale

o   Le remblai de la RD12 a un effet écrêteur des crues de la Lèze et abaisse le niveau d’eau de 5 à 25 cm dans certains quartiers de Labarthe sur Lèze et Pins Justaret en protégeant une cinquantaine de bâtis

o   Une brèche impacterait sur tout le linéaire le long de l’Ayguère avec une surcote de +5 à +25cm (Nb de bâtiments impactés à préciser)

·        Remblai ferroviaire

o   +0,5m à +1,5m jusqu’à 400m en amont du remblai (60 bâtiments)

o   Effet protecteur pour les enjeux situés à l’aval du remblai (45 bâtiments)

o   Brèches à impact limité entre +5 et +25cm de surcote (Nb de bâtiments à préciser)

·        Remblai routier de la RD820

o   +1 à +1,5m jusqu’à 400m en amont du remblai, en particulier dans le secteur Justarette (quelques habitations impactées)

o   +5 à +25cm sans impacter d’enjeu au niveau de la déviation du Vernet

o   Effet protecteur sur les enjeux situés à l’aval du remblai (impasse du Lissié au Vernet)

Ce modèle a été utilisé pour évaluer l’effet de différents aménagements selon le type de crues :

·        Pour les crues fréquentes (fréquence 1/5 à 1/10 ; Qp 1/10 = 125 m3/s)

o   Les Trois Rivières :

§  exposé aux crues quinquennales,

§  l’aménagement du Sarrasclé est confirmé (à grande échelle) comme une solution efficace pour évacuer les écoulements, sous réserve qu’ils rejoignent le fossé du Sarrasclé.

o   Les Aouzelous

§  exposé aux crues quinquennales,

§  un merlon est évoqué mais avec environ 20 personnes protégées, il ne peut pas constituer, seul, un système d’endiguement (seuil à 30 personnes),

§  le bureau d'études suggère des mesures individuelles de réduction de vulnérabilité

o   Les Condoumines sud ouest

§  exposé aux crues décennales

§  le bureau d'études suggère des mesures individuelles de réduction de vulnérabilité

·        Pour les crues plus rares (fréquence 1/50 : Qp 1/50 = 200 m3/s)

o   Barrage en rive gauche de la Lèze avec pertuis sur le lit mineur de l’Ayguère

§  Crée une surinondation des terres de +5 cm à +50 cm, +1,5 m à + 2,0 m en amont immédiat de la digue

§  Ecrête l’Ayguère à 10 m3/s et évacue 12m3/s vers la rive droite

§  Permet de réduire le nombre de personnes inondées de 2175 à 638

o   Recalibrage et prolongation amont du Mondouly

§  En recalibrant le Mondouly sur son tracé actuel et en le prolongeant en amont

§  Évacue + 10 m3/s

§  Ce recalibrage du Mondouly abaisse encore la ligne d’eau et diminue de 40 le nombre d’habitants inondés, mais augmente la hauteur d’eau dans le secteur de Paul BOYE technologie (7-8 bâtis)

o   Bras de décharge en rive droite

§  Traverse les remblais ferroviaire et routier

§  Évacue 50 m3/s

§  Réduit les populations inondées à 578

§  NB : La crue centennale de l’Ariège ne remonte pas le bras de décharge

o   Digue de protection du Vernet

§  Protège 180 personnes supplémentaires, mais surinonde 25 personnes

§  Aggrave la situation pour une crue supérieure à la crue cinquantennale


Une analyse coût – bénéfice est menée pour comparer :
·        la situation actuelle prise en référence :
o   Crue 1/10 :                                    0,9 M€ de dommages
o   Crue 1/50 :                                    6,7 M€ de dommages
o   Crue 1/100 :                                  9,3 M€ de dommages
o   Crue 1/1000 :                                34,5 M€
o   Dommages moyens annuels :   630 k€/an
·        Trois scénarii d’aménagement, leur horizon de rentabilité, leur valeur actualisée nette VAN :
o   Digue écrêteur de l’Ayguère                                                 9 ans                               6,4 M€
o   + Mondouly + ouvrage de traversée des remblais       32 ans                               1,8 M€
o   + Digue du Vernet                                                              >50 ans                              -1,9 M€
Une recherche d’optimisation est indispensable, par exemple entre la digue et le bras de décharge, l’emplacement de la prise d’eau du bras de décharge, le tracé du bras de décharge...

SMIVAL

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